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Journal d'une Borderline Boulimique.
24 avril 2016

Infestissumam.

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Au bout de presque 3 ans je reprend ce blog, je l'ai laissé à l'abandon étant persuadée que je m'en étais plus ou moins sortie. J'ai passé l'année 2014 étant véritablement mieux, commençant même à m'accepter un peu plus physiquement j'ai rencontré un homme. Le genre d'homme qui vous fait haïr l'amour, le genre de monstre qui festoie du mal-être des autres.

Je l'ai rencontré dans la rue en Décembre 2014, il nous a abordé ma meilleure amie et moi et s'est montré tout de suite très intéressé par moi. Échange de numéro, de textos puis on s'est mit en couple le lendemain de Noël. Tout est allé beaucoup trop vite, il était SDF depuis ses 16 ans et avait passé la majeure partie de son existence à brûler la vie par les deux bouts, j'ai prit la décision de le faire héberger chez mon père en attendant de trouver un autre point de chute.

Au départ il était aimant, protecteur et doux mais au bout de 3 mois le rideau tomba. Il a laissé place à sa vraie personnalité, celle d'un pervers narcissique.

Je suis restée 1 an avec lui, de cette année là je n'ai pratiquement aucun souvenirs, quelques brides me reviennent mais la totalité reste floue. Je me souviens de mes crises d'angoisses à m'en faire vomir à l'attendre pendant des heures, à savoir qu'il allait coucher avec son ex ou qu'il allait se faire un taquet. À me faire insulter de pute dans la rue parce que je voulais passer une soirée avec mes amis, à m'isoler de tout ce qui m'avais rendue heureuse, à laisser tomber mon et ma meilleure amie quand ils en avaient le plus besoin. À retrouver des seringues, des cuillères remplies de CC ou de marron séchées. À ce qu'il m'entaille le genou avec une seringue pas correctement refermée ou encore me brûler la cuisse parce qu'il trouvait drôle de me balancer un joint allumé. De supporter ses accès de rage, à voir impuissante mon appartement se briser sous ses coups, à le supplier des heures d'arrêter de tirer au plomb dans les murs ou les meubles. À me retrouver à découvert en début de mois et de manger au camion, fumer les mégots du CHU ou encore faire la manche pour pouvoir me payer une boite de conserve. À me suivre tous les matins jusque mon boulot pour s'assurer que je ne le trompais pas, que je ne faisais rien sans lui. À m'obliger d’accueillir ses amis dans mon 28m² qui s'apparentait à un squat, on ne pouvait plus poser un pied à terre sans toucher quelque chose. Il refusait de nettoyer et m'insultais quand je prenais les choses en mains, à me menacer de me foutre à terre.

À supporter ses crises de manque quasi quotidienne, ses crachats sur le sol, ses pétards la nuit qu'il laissait tomber sur la couette quand il s'endormait, souvent à la limite de nous foutre le feu.

Je pourrais écrire & écrire encore sur cette merde qui a partagée ma vie mais ça va faire 1 an et demi que je l'ai quittée, j’estime ne plus avoir à me torturer l'esprit avec. Mais voilà, il a réussi ce que tout bon pervers narcissique aime faire, il m'a foutu en l'air.

Au début de la rupture j'ai recommencée à fréquenter mes amis, à sortir à nouveau, à penser enfin à moi au bout d'un an. J'exaltais de joie, tout me paraissait agréable et son départ était un cadeau. Mais petit à petit la dépression fait son nid. Je me suis réveillée un matin d'Août avec une rage sourde au fond de moi, un état de colère ambiant. Et rien n'est allé en s'arrangeant, j'ai perdu absolument toute confiance en moi, même pendant mon adolescence j'avais plus d'estime pour moi qu'actuellement. J'ai finit par haïr le genre humain, à refuser qu'on m'approche, qu'on veuille s’intéresser à moi de près ou de loin.

Ça fait maintenant 7 mois que je bouillonne sans cesse, qu'un rien me fais péter les plombs, qu'une expression faciale d'un ami mal interprétée me hante des jours et des jours. Mais le pire ce n'est pas la dépression, la colère ou même l'angoisse qui me torture le plus, c'est l'ennui. L'ennui le plus total qu'on puisse connaître, celui qui frustre et qui vous fait relativiser sur l'importance de la vie. Le genre d'ennui qui vous pousse à épouser les idées noires. Et pourtant je me fais violence à chaque fois, je tente de me convaincre qu'ils sont intéressants, que leur amitié a de l'importance et un impact positif sur moi mais dans ces moments là même l'idée d'une fin du monde imminente ne me ferais pas sourcilier. Je me sens vide, emplie de rien.

Et tout finit par me rende triste, la simple pensée de devoir faire face me paralyse de peur.

Mes amis font tout pour me motiver à sortir, me soutiennent quand ils le voient et me rassurent au mieux. Mais ce n'est pas assez, ce n'est jamais assez. Ça me ronge.

 

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Commentaires
Journal d'une Borderline Boulimique.
  • Bienvenue sur Requiem For A War, si vous êtes sur ce blog c'est que vous vous êtes encore perdu sur la toile. Ou alors vous vous sentez concerné par ce journal intime, par cette pathologie qui ronge le peu de bon sens qu'il vous reste. Bonne lecture.
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