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Journal d'une Borderline Boulimique.
11 septembre 2013

My sins drown my Heart.

 

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Je n'ai plus la notion de rien, je fume, je bois. Mais je fume surtout, sans arrêt. Je me défonce toujours plus, j'augmente à nouveau la fréquence, je multiplie les prises plus rapidement. J'écris ça complètement défoncée, la musique dans le casque, la nuit qui emplie toute ma vision tandis que les rayons déclinent, font faux bond au ciel. A tout avouer je ne sais pas si je suis mal ou bien, mes émotions font les montagnes russes depuis des jours, je saute à pied joints sur des obus, j'en évite certain, j'en ignore le reste. 
Je suis retournée voir ma psychiatre, elle m'a ordonnée de prendre le traitement qu'elle m'a prescrit, c'était soit ça, soit l'hospitalisation. J'ai pensé que je n'avais pas que ça à foutre que de glander des jours dans une chambre qui m'aurais plus torturée que guérie. Elle m'a prescrit de la Sertraline, j'en ai déjà prit, malheureusement pas assez longtemps pour connaître un quelconque effet. Mais elle m'a mise en garde, j'aurais des flash (L'angoisse à son paroxysme pendant quelques secondes), sûrement même des idées suicidaires encore plus poussées, parfois même trop réelles. 
De plus dans quelques jours je me retrouve seule sur Paris pendant 3 jours, le temps que je fasse ma formation. Il y a tellement de tentations dans les grandes villes, un bout de plaisir accessible pour presque rien, de quoi me détendre ou me motiver le matin. De quoi me faire sentir en toute sérénité avec mon corps. 
J'me dis qu'après ça je pourrais continuer de me défoncer & de boire comme bon me semble, j'aurais nourrit les intérêts de mon père pour 6 mois, il arrêtera de me pousser à prendre ma vie en main, alors que merde, dans le fond, je me fiche bien de savoir ce qui se passera demain, alors dans 20 ans.
Je sais que je commence à être sérieusement dépendante, j'ai besoin d'un bout de bonheur, ne serait-ce que quelques heures, oublier l'espace d'un temps. Ne plus penser à ce qui me torture, être libre. Mais on ne l'est jamais vraiment, même les oiseaux sont enchaînes au ciel. 

Bordel je ne sais même plus qui je suis, je me perds à essayer d'être gentille avec mes amis en ayant violemment envie de leur faire mal par moment, de les aimer avec toute ma rage, de les lacérer de part en part avec toute ma tendresse. Je sais pertinemment que je devrais m'éloigner, me punir de ressentir pareil besoins, pareil désirs malsains. J'ai tellement peur de perdre ceux qui me sont chers que je préférais les détruire de mes propres mains. 

J'ai absolument besoin de retrouver des état-d'âmes stables, j'arrive à mes limites, je m’essouffle de plus en plus, mes jambes tremblent sous l'effort, je prie pour une bouffée d'oxygène. J'étouffe à travers mes propres émotions. Un ami de l'institut me répétait à longueur de temps que je ne me soignerais jamais, que je ne prenais pas une seule seconde à moi, que les autres ne devraient pas passer en premier mais plutôt mon bonheur. Mais je ne suis heureuse qu'en les sachant heureux, je ne suis pas une de ces petites putes narcissiques, nombrilistes qui se soucient éperdument de leurs "amis" mais qui dans le fond ne pensent qu'à leur gueule. 
Mais c'est sûrement ça la clé du bonheur, sauver son cul en éliminant les éléments perturbateurs à coup de grands coups de pieds dans les côtes. 

Que quelqu'un m'arrête, je pourrais écrire toute la nuit, vomir ma détresse sur un bout de cette immense toile & toujours y passer inaperçu malgré tout. Je n’inquiéterais personne, pas même mes amis, ils me demanderaient si ça va, je leur répondrais que oui, que tout va bien, que je gère. Mais putain non, je termine ce que j'ai commencé. Après tout rien n'est éternel.

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Commentaires
Journal d'une Borderline Boulimique.
  • Bienvenue sur Requiem For A War, si vous êtes sur ce blog c'est que vous vous êtes encore perdu sur la toile. Ou alors vous vous sentez concerné par ce journal intime, par cette pathologie qui ronge le peu de bon sens qu'il vous reste. Bonne lecture.
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