Mental Holocaust.
21h11 : Je me sens terriblement mal, j'ai mal, partout. J'ai envie de pleurer, de hurler plus que de raisons. Je commence à accepter doucement l'idée de n'être jamais sortie de la dépression, d'avoir fait semblant que tout allait bien. Je suis faussement montée, croyant ne jamais redescendre, pensant vainement que j'avais dit merde à tout ce que je ressentais. Mais bordel ce que ça fait mal, ces foutus émotions que j'aimerais à jamais faire disparaitre.
Je n'ose pas parler de ce que je ressens, à qui que ce soit. Mes amis sont déjà assez mal comme ça, je n'ai aucunement le droit d'alourdir leur peine sous prétexte que je vais mal. J'ai tenté d'en parler à mon père, de m'ouvrir à lui comme je le faisais avec ma mère, mais il est resté fermé. Comme à chaque conflit ou mal-être de la part d'un de ses proches il m'a répondu par une blague, une pirouette habile, un cirque qu'il a apprit à maitriser au début de mon adolescence.
Mais putain j'ai besoin de quelqu'un, je serais prête à supplier à genoux pour qu'on me tende la main par pure gentillesse, sans rien demander en retour, qu'on m'aime avec ou sans le cimetière qu'est mon cerveau. Mais ça leur convient tellement plus de me voir simuler un bien être que je ne connais pas.
Je me sens merdique, à mes yeux je ne m'en sortirais jamais, je passerais ma vie à me noyer puis respirer à nouveau, à me débattre pour ne pas sombrer dans les abysses.
21h25 : Je suis obligée de quitter le pc, autant que j'aille m'alcooliser un peu, que je me consume dans le feu du Whisky.